Méconnu du grand public et comparé à tort avec le moto-cross, le trial est une pratique sportive physique qui allie tactique et équilibre. Rencontre avec Julien Bozzi, jeune vainqueur de la catégorie challenge lors du dernier Trial au championnat de France des régions organisé par le Trial Loisir Club de Barbentane.
Passion moto
Quelle que soit la pratique sportive choisie, l’histoire veut qu’elle naisse au départ par une passion. Pour Julien Bozzi, c’est celle de la moto qui le prend très jeune. Si au départ, il souhaite faire du moto-cross – ce que refusent ses parents, c’est son grand-père qui l’amènera à une présentation du TLCB (Trial Loisir Club Barbentanais) pour lui faire découvrir ce sport encore méconnu.
Son grand-père, Dominique, qui a pratiqué cette discipline étant plus jeune, l’amène à une compétition et lui explique toutes les astuces de ce sport physique et très tactique. Julien est séduit par ce qu’il voit et décide de tester en vrai. Ce qu’il fait en adhérent au TLCB et c’est une véritable découverte pour lui. Le club l’encourage à se confronter aux meilleurs pilotes.
Et toute la famille le suit dans cette nouvelle aventure. Il donne le virus à son père, qui suit son fils lors des compétitions, et à sa mère qui devient bénévole au sein de l’association TLCB.
Trial
Julien connaît une fulgurante trajectoire dans les compétitions. Alors qu’il débute le trial en 2019 à 16 ans, dans la Catégorie S4, il remporte toutes les courses de sa catégorie. Après une mésaventure en Ligue Occitanie, il concourt aujourd’hui en Ligue Paca et en S3+, la catégorie intermédiaire entre le S3 et S2. “C’est un bon niveau”, confie-t-il.
Et l’entraînement qu’il fait seul dans son jardin durant le confinement paie : “J’ai fini le championnat l’année dernière 4e de la région Sud sur 25 pilotes ». Repéré et recruté par la région PACA pour la représenter au championnat de France des régions, Julien est sorti vainqueur de la compétition.
Le jardin de la maison est également un terrain de jeu pour Julien. En effet, le trial n’est pas comme le moto-cross. C’est par à coup que la moto avance. En équilibre constant pour ne pas poser un seul pied à terre, le coureur doit “sauter” d’obstacle en obstacle. C’est pour cette raison, que lors des compétitions, Julien est suivi par son père. “Il le sécurise et peut intervenir en retenant la moto et le pilote en cas de chute” se rassure sa mère. Les motos du trial sont donc très légères. La plus grosse cylindrée est une 300 cm2, ce qui représente 65-70 kgs.
Lorsqu’on lui pose la question à savoir s’il aimerait se professionnaliser dans ce sport, il répond avec discernement : “J’aurai aimé mais c’est très compliqué. Le trial est peu connu et il y a très peu de moyens.” Quel est donc le regard de ses copains sur ce sport encore méconnu ? “Ils trouvent ça cool car c’est de la moto. Après, ils disent que c’est bizarre parce que la moto n’a pas de selle. J’essaie de les faire venir mais il faut vraiment que ce soit une passion !”
Et pour les détracteurs de ce sport, Julien et ses parents le disent haut et fort, “les trialistes sont très respectueux de la nature. Nous en prenons soin car c’est notre terrain de pratique et elle nous offre ses plus belles zones. Sans nature, on ne fait rien, on la respecte !”
les trialistes sont très respectueux de la nature. Nous en prenons soin car c’est notre terrain de pratique et elle nous offre ses plus belles zones. Sans nature, on ne fait rien, on la respecte !”
Julien Bozzi • Champion de trial
Avant de prendre congé, à notre demande, Julien nous fait une démonstration de trial dans son jardin. Et nous avons été pour le moins très admiratifs, tout comme le sont ses grands-parents qui lui apportent une aide précieuse dans la réussite de ses futurs challenges. À ce jour, Julien se place en tête de championnat en ligue P.A.C.A.
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